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De la friteuse au réservoir, quand les huiles de restaurant deviennent carburant

A l’horizon 2020, la Commission Européenne a fixé à 10 % la part des énergies renouvelables dans la consommation du secteur des transports. S’inscrivant dans cette perspective, Veolia collecte les huiles alimentaires usagées et les valorise en carburant, permettant d’éviter les émissions de CO2, à hauteur de 3 kilos par litre d’huile valorisée.

© Phototheque VEOLIA - Stephane Lavoue

Description détaillée de la Solution

VALORISER LES HUILES ALIMENTAIRES USAGÉES EN BIODIESEL Hausse des prix alimentaires, aggravation de la déforestation tropicale… Produits à partir de cultures comme le blé, le maïs ou le palmier à huile, les biocarburants de première génération font l’objet de critiques, y compris au regard de leur bilan carbone. Veolia s’est engagé dans le développement de solutions plus vertueuses en créant, en France, une filière complète de collecte et de recyclage des huiles alimentaires usagées, où 100% des huiles réceptionnées sont valorisées en biodiesel de seconde génération. En appui sur l’activité de sa filiale Ecogras, Veolia collecte chaque année 10 000 tonnes d’huiles alimentaires usagées en effectuant plus de 3 000 enlèvements par mois auprès des professionnels de la restauration (20 000 restaurants sont collectés en France),des collectivités et des industriels de l’agroalimentaire. Ses 27 000 clients, répartis dans la France entière, sont ainsi en mesure d’éliminer ce déchet dans des conditions conformes aux exigences de la réglementation environnementale, selon le principe de la responsabilité du producteur. Filtrées et pré-traitées, les huiles alimentaires usagées sont acheminées en Île-de-France, à Limay (78), où une autre filiale de Veolia, SARP Industries, les transforme en biodiesel de deuxième génération. Le procédé mis en œuvre sur ce site permet, par l’ajout de soude et de méthanol, d’obtenir de l’ester méthylique d’huile usagée (EMHU), qui entre dans la composition du carburant à hauteur de 0,35 et 7% selon les véhicules. Une tonne d’huile usagée permet donc de produire 1 200 L de biocarburant. Opérationnelle depuis 2009, l’usine biodiesel de Veolia produit chaque année 20 000 tonnes de biocarburant et a été dimensionnée pour une capacité de 45 000 tonnes par an, et pourra être étendue à 80 000 tonnes. Son bilan environnemental est exemplaire, non seulement en raison du recours au transport fluvial pour l’alimentation de l’usine et le transport du produit fini en raffinerie, mais aussi en matière d’efficacité énergétique, ses besoins de fonctionnement en énergie étant couverts par le centre de traitement et de valorisation des déchets dangereux de SARP Industries, situé à proximité. La filière biodiesel développée par Veolia en France à partir des huiles alimentaires usagées constitue une avancée remarquable au regard de la préservation des ressources et de la lutte contre le dérèglement climatique. Elle permet en effet de réduire la consommation d’hydrocarbures et les émissions de gaz à effet de serre, à raison de 3 kilos de CO2 par litre d’huile valorisée, soit 92% de réduction de CO2 par rapport à l’utilisation de diesel. De plus, cette valorisation présente l’avantage de préserver les terres cultivées pour un usage alimentaire. Enfin, en limitant les rejets d’huiles usagées dans les réseaux d’assainissement, leur collecte permet de limiter la pollution des eaux, d’alléger les coûts d’entretien de ces réseaux et de prolonger les capacités de traitement des stations d’épuration.

© Phototheque VEOLIA - Stephane Lavoue

Date de lancement

Réalisation engagée depuis

L’unité de Limay est opérationnelle depuis 2009.

Points de vigilance pour le déploiement de la Solution

Assurer l’approvisionnement en huiles alimentaires usagées du site de valorisation

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

-10 000 tonnes d’huiles alimentaires usagées collectées par an.
- Une capacité de valorisation de 45 000 tonnes d’huiles alimentaires usagées par an.
- 3 kilos de CO2 évités par litre d’huile usagée valorisée, soit… 0,35 à 7% de ce biodiesel dans le carburant…
- L’utilisation de biocarburant = 92 % de réduction de CO2 par rapport à l’utilisation de diesel.
- 1 L d’huile valorisée = 3 kilos de CO2 évités par rapport à l’utilisation de diesel.
- 1 tonne d’huile valorisée = 1 200 L de biocarburant.
- 20 000 restaurants sont collectés dans toute la France.
- Environ 20 000 tonnes de biocarburant sont produites chaque année.
- 100 % des huiles qui arrivent sur le site sont valorisées.
- 100 % des eaux résiduaires sont recyclées en eau industrielle.
- 27 collaborateurs de Veolia travaillent sur le site.

Performances, impacts et résultats

Environnementaux
Valorisation des déchets (huiles alimentaires usagées), réduction de la consommation d’hydrocarbures et des émissions de CO2 (3 kg par litre d’huile valorisée), limitation des rejets d’huiles usagées dans les réseaux d’assainissement.

Sociaux/sociétaux
Création d’emplois. Préservation des terres cultivées pour un usage alimentaire en évitant d’utiliser certaines cultures pour produire du biocarburant.

Techniques
Procédé innovant de transformation des huiles alimentaires usagées en biodiesel de seconde génération, processus garanti, sécurité sanitaire.

  • Contact professionnel
    Sandra Vedel
    SARPI
    Directeur communication
  • Contact presse
    Marie Bouvet
    Veolia
    Relations presse