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Gazéification de la biomasse sèche

ENGIE (GDF Suez) propose la solution d’une plateforme de R&D, appelée « GAYA », pour la production de biométhane à partir de la biomasse sèche. Appelé « gaz vert », le biométhane est un gaz produit par différentes technologies à partir de ressources 100% renouvelables. Présentant des caractéristiques similaires au Gaz Naturel, il peut être injecté dans les réseaux existants pour être utilisé comme carburant ou comme combustible. L’ambition de « GAYA » est de développer une filière locale de production de biométhane par gazéification de la biomasse lignocellulosique (bois, paille etc..)

Description détaillée de la Solution

La France s’est fixée comme objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique à 20% d’ici 2020, puis à près de 27% d’ici 2030. Valoriser la biomasse en tant que vecteur énergétique est devenu une composante incontournable dans le développement des énergies renouvelables. Avec un potentiel de 100 à 250 TWh selon les dernières estimations, le biométhane de 2ème génération est appelé à contribuer significativement à cet objectif national. Au travers de ses investissements d’avenir, la France prévoit des objectifs environnementaux (technologies respectueuses de l’environnement, validées et rentables tout au long de la chaîne, d’outils d’industrialisation et de ressources pérennes) qui mèneront à la création d’une filière de production de biométhane de 2ème génération comme un carburant ou un combustible fiable, rentable et à haut rendement énergétique. Le projet GAYA, développé par ENGIE, vise une valorisation durable de la biomasse, faisant de la filière un relais de croissance pour la France et ses territoires ruraux ainsi que pour l’Europe. Trois technologies permettent de produire du biométhane à partir de la biomasse. Toutefois, ces technologies présentent des stades de maturité différents et se distinguent par la nature de la biomasse ciblée et par le procédé de conversion mis en oeuvre. Ces technologies sont complémentaires et leurs potentiels de production se cumulent car elles ciblent des biomasses différentes : le choix d’utilisation de l’une d’entre elles est lié à la ressource disponible. La production de biométhane telle qu’elle est envisagée par le projet GAYA donne également aux territoires les clés de leur autonomie énergétique en les rendant acteurs de leur approvisionnement. Elle permet de s’affranchir de l’utilisation d’énergies fossiles et de réduire fortement les émissions de GES. Elle permet aussi de renforcer la durabilité de l’agriculture et de l’économie forestière locale, tout en encourageant le développement d’activités diversifiées en zones rurales (collecte, prétraitement, transport, stockage etc..). Autre atout, la création d’emplois locaux non délocalisables, la production de biométhane se situant nécessairement à proximité du gisement de biomasse.

Date de lancement

Projet en cours avec première expérimentation depuis

Expérimentation lancée en 2010, démonstration lancée en 2016, validation pré-industrielle 2019.

Partenaires de la solution

Intégrateurs, énergéticien, fournisseurs de technologies, fournisseurs de biomasse (forestiers, agriculteurs..)

Partenaires du Projet GAYA :
ENGIE, Pepotec, Union de la Coopération Forestière Française (UCFF), Laboratoire de Génie Chimique de l'ENSIACE à Toulouse, Laboratoire Réactions et Génie des Procédés (LRGP), Unité de Catalyse et de Chimie du Solide de Lille (UCCS), le centre RAPSODEE de l'Ecole des Mines d'Albi-Carmaux, CEA, Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), Centre Technique de l'Industrie des Papiers, Cartons et Celluloses de Grenoble (CTP), Institut technologique forêt, cellulose, bois construction, ameublement (FCBA), l'ADEME et le Pôle de compétitivité TENERRDIS.

Points de vigilance pour le déploiement de la Solution

Pour atteindre l'objectif de l'industrialisation, des verrous scientifiques et technologiques doivent être levés tout au long de la chaîne. En amont, l'approvisionnement en biomasse doit être structuré, sécurisé et fiabilisé. Le conditionnement doit aussi viser à atténuer l'hétérogénéité de la biomasse. La brique gazéification, de son côté, doit notamment prévoir le développement de réacteurs flexibles pour la production d'un syngas (gaz synthétique ou gaz de ville) pouvant être transformé directement par méthanisation catalytique. Les procédés devront être optimisés et des ruptures technologiques mises en oeuvre afin de franchir certains verrous techniques et économiques. Concernant la méthanisation enfin, des procédés spécifiques doivent être identifiés et développés afin de répondre aux ambitions de performances énergétique et environnementale de la filière. ENGIE et ses partenaires ont enclenché un programme de R&D afin de répondre à ces défis scientifiques et industriels.

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

Jusqu'à 81% de CO2 éq. évités par rapport à l'usage de carburant fossile de référence avec un biométhane 2G utilisé comme biocarburant routier. Le calcul de ce gain est basé sur les résultats d'une Analyse du Cycle de Vie de la filière biométhane de 2nd génération, par comparaison avec la valeur des émissions de GES du carburant fossile de référence indiquée dans la Directive Européenne 2009 / 28 / EC sur la promotion de l'utilisation des énergies d'origine renouvelables. Cette ACV est actuellement en cours de revue critique par 3 experts tiers.

  • Contact professionnel
    Olivier Guerrini
    ENGIE, Direction de la Recherche et Technologies, Laboratoire CRIGEN
    Chargé de Projet de bioénergie et biométhane,
  • Contact presse
    Damien De Gaulejac
    ENGIE
    Service Presse