Solution-climat présentée par :
AménagerRecyclerVille et urbanisme

Et si la solution était… dans la vase ?

La planète s’érode chaque année de 24 Milliards de tonnes de couche arable, cette matière organique se retrouve dans chacune des constructions humaines (barrages, ports), ou des sites naturels (lacs, étangs). E.S.T. a conçu un procédé innovant, environnemental et économique de dragage. Avec notre « Robot Dévaseur », nous permettons de reconquérir la biodiversité des milieux aquatiques tout en recyclant les sédiments afin de remplacer les engrais issus de produits fossiles.

Wikimedia Common

Description détaillée de la Solution

Le dragage est nécessaire mais les techniques actuelles employées génèrent des effets négatifs sur l’environnement, sur les activités socioéconomiques ou encore sur la Santé humaine et ne soutiennent pas le développement des filières de valorisation des sédiments qui est préconisée.

La France à elle seule doit ôter plus de 50 Millions de m3 de sédiments chaque année mais aujourd’hui 91% des sédiments des ports estuariens sont remis en mer. C’est pourquoi le projet de E.S.T. veut pérenniser une solution économique, environnementale et surtout  préparer au recyclage la boue extraite pour sa qualité agronomique entre autre.

Nous avons donc conçu un procédé innovant, de dragage et de curage de sédiments en utilisant 3 machines pour extraire, prétraiter et conditionner les sédiments en petites quantités et en continu. La première machine, flottante ou sous-marine (pour ne pas bloquer la circulation), extrait les sédiments en quadrillant une zone déterminée et en pompant hydrauliquement la boue. Cette matière est transportée à une deuxième machine chargée du prétraitement qui comprend le tri par granulométrie et l’assèchement. La troisième machine conditionne les sédiments suivant leur nature, une fois asséchés, ils sont pressés en briques pour être conditionnés en palettes. L’eau ainsi récupérée retourne à son milieu naturel. Le procédé effectue un prélèvement en continu et très précis sans remobiliser la matière pendant l’extraction ce qui permet une diminution des quantités de sédiments pollués à traiter et surtout une valorisation à 100% des sédiments non pollués.

Outre une consommation énergétique très faible (petitesse de notre matériel, énergie électrique), notre procédé permet une très forte économie sur le transport et donc sur le bilan carbone. En effet, notre procédé conditionnant les sédiments en brique de boue sèche sur palette et une brique de boue sèche est 5 fois moins de volumineuse que la boue transportée actuellement. Pour établir une comparaison, une semi-remorque de nos palettes de brique équivaut à peu près à 22 camions bennes de 10 tonnes de boue, soit 96% de transport en moins.

Notre procédé aide à reconquérir la biodiversité de tous les milieux aquatiques grâce à l’élimination des surplus de nutriments dans les étangs, lacs et rivières. Ceci est vital pour lutter contre les espèces invasives ou les cyanobactéries.

Un autre effet de notre procédé sur le réchauffement climatique est bien entendu la remise sur les terres de la matière organique des sédiments. Le programme de recherche international « 4pour1000 » du ministère de l’Agriculture souhaite accélérer le stockage de la matière organique des sols. Les sols constituent le premier stock de carbone biologique (hors océans et roches sédimentaires).

« En captant du CO2 de l’air via la photosynthèse, une plante absorbe du carbone et en enrichissant le sol de carbone, ce dernier devient plus fertile. Si l’on augmente ainsi la matière organique des sols agricoles chaque année on serait capable de compenser l’ensemble des émissions annuelles de gaz à effet de serre produits par la planète. En outre, l’augmentation du taux de matière organique dans les sols est également bénéfique en termes de biodiversité et de capacité de rétention d’eau dans les sols, ce qui est important en période de sécheresse. Les scientifiques s’accordent pour dire que le potentiel de stockage est énorme. C’est un constat général dressé à l’échelle mondiale qui évolue ainsi en fonction de chaque pays. » source Ministère de l’Agriculture.

 

Date de lancement

Réalisation engagée depuis

(avril 2016)

Projet en cours avec première expérimentation depuis

Décembre 2014

Partenaires de la solution

Nous venons de signer un partenariat avec l’IFP Energies Nouvelles pour une sortie du modèle industriel du « robot dévaseur » courant le 1er trimestre 2016. Depuis le début de notre projet, nous sommes aidés pour certaines démarches par la Région Bretagne et VIPE Vannes. La Banque d’Investissement Publique est aussi impliquée dans notre parcours afin de nous soutenir financièrement des que nous aurons des fonds d’amorçage privés.

Points de vigilance pour le déploiement de la Solution

Le déploiement généralisé de notre procédé nécessite des partenaires financiers, les aspects commerciaux et industriels sont déjà établis pour une production d’une centaine de machines annuelles.

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

- Diminution de 96% des transports (coûts, émission de gaz à effet de serre…).
- Valorisation des déchets non pollués = 100%.
- Prix par m3 de boue extraite de 20% à 80% moins cher.

Performances, impacts et résultats

Environnementaux
• Restructuration du sol (L’érosion hydrique des sols est estimée à 1,5 t/ha/an en moyenne en France, contre 1,2 t/ha/an en Europe et 24 Milliards de tonnes à travers la planète) • Reconquête de la biodiversité (entre 2000 et 2010 sur le territoire français, 47 % des zones humides se sont dégradées plus ou moins fortement, 42 % sont restées stables et seulement 11 % se sont améliorées) • Pas de remobilisation des sédiments lors de l’extraction : – Diminution des volumes de sédiments pollués – Suppression de la turbidité de l’eau • Préservation de la faune et de la flore. • Diminution de l’utilisation des engrais chimique. • Lutte contre les inondations (Entre 1950 et 2010, 104 événements naturels très graves ont touché le territoire français. 60 % de ces événements sont des inondations.)

Sociaux/sociétaux
• Dragage durable et préventif • Efficacité des barrages (La perte totale annuelle due aux problèmes de sédimentation semble donc être comprise entre10 et 15 milliards d’USD) • Economie circulaire des sédiments • Développement des filières de valorisation • Solution alternative aux « clapages » (91% des sédiments sont aujourd’hui largués aux larges de nos côtes)

Economiques
• Diminution des coûts de dragage grâce à la valorisation des sédiments (Le Nord – Pas de Calais compte plus de 600 km de canaux et trois grands ports, où sont produits chaque année plusieurs milliers de tonnes de sédiments. Le coût de leur gestion s’élève à 55 millions d’euros, mais pourrait être réduit à environ 12 millions d’euros grâce à la valorisation). • Prix par m3 attractif (avec des prix très hétérogènes actuellement, notre procédé permet de 20 à 80% d’économies) • Adaptation aux besoins/budgets

Techniques
• Consommation énergétique très faible. • Résultat pérenne grâce au traitement préventif. • Désalinisation des sédiments facilitant la valorisation agronomique.

Résultats tangibles à horizons moyen et long terme
Méthodes actuelles : Enlever la boue afin de libérer le passage pour plusieurs années, mais les sédiments reviennent toujours et créent le même problème (valorisation sporadique des sédiments). Notre procédé : Dégager continuellement plus de sédiments qu’il n’en revient afin d’effectuer un entretien préventif et curatif, + valorisation des sédiments instantanée et sur la durée.

  • Contact professionnel
    Philippe PETARD
    E.S.T.
    Concepteur-Directeur
  • Contact presse
    Philippe Pétard
    E.S.T.
    Concepteur-Directeur