Solution-climat présentée par :
AménagerVille et urbanisme

Favoriser la biodiversité en ville

Grand Paris Seine Ouest (GPSO) a élaboré son schéma de trame verte et bleue et développe la gestion différenciée des espaces verts pour favoriser une biodiversité résiliente.

GPSO

Description détaillée de la Solution

Les enjeux

L’urbanisation augmente l’artificialisation des sols avec des constructions croissantes de bâtiments, voiries, et infrastructures. Cela réduit et fragmente les écosystèmes, les populations animales et végétales sont gênées dans leurs déplacements et leur reproduction. Il s’agit de la première cause d’érosion de la biodiversité.

Le changement climatique menace également la biodiversité, notamment en entrainant un déplacement des aires de répartition des espèces animales et végétales,  des modifications ou disparitions d’écosystèmes, et la fragilisation des espèces d’ores et déjà menacées.

A contrario, la biodiversité permet d’agir sur le climat. En milieu urbain, la présence de végétation et d’eau atténue l’effet d’ilot de chaleur urbain. Cette interdépendance implique de prendre en compte l’adaptation du vivant et des écosystèmes au changement climatique.

Pour cela, chaque région a élaboré un schéma régional de cohérence écologique (SRCE), qui identifie des continuités (corridors écologiques) entre les espaces naturels (réservoirs écologiques). Ces schémas doivent être pris en compte dans les documents de planification et d’urbanisme et déclinés aux échelles locales. Ainsi, la Communauté d’agglomération a élaboré sa trame verte et bleue (TVB) sur son territoire et défini une stratégie de préservation de la biodiversité, participant à l’adaptation du territoire au changement climatique.

La trame verte et bleue du territoire

Les réservoirs de biodiversité de GPSO sont constitués par les forêts domaniales de Meudon et Fausses-Reposes, les berges de Seine ou encore certains parcs et jardins de superficie importante. Les corridors écologiques se situent au niveau des haies, des alignements d’arbres sur la voirie, des passages à faune sur une infrastructure routière, une ouverture dans un jardin clôturé…Des points noirs (obstacles importants bloquant un corridor entre deux réservoirs) ont été identifiés. Ils représentent les principaux enjeux d’aménagement futurs.

Tous ces éléments ont été identifiés dans le cadre d’une démarche participative réunissant plus de 170 personnes sur près de 18 mois.

Actions déjà mises en œuvre

La biodiversité constitue un réservoir de solutions et d’adaptation aux effets du changement climatiques. Les espaces de nature en bon état de fonctionnement captent et stockent une partie du dioxyde de carbone atmosphérique. A cette fin, GPSO a engagé un certain nombre d’actions bénéficiant à la biodiversité, au climat et à la qualité de vie.

L’une d’elles consiste à assurer une gestion écologique des parcs, jardins et espaces végétalisés sur l’espace public…). La gestion différenciée des espaces verts se traduit par l’abandon des produits phytosanitaires (engrais chimiques et pesticides) et la mise en place de techniques alternatives (fauche tardive des surfaces en herbe, plantation d’espèces locales vivaces, compostage des déchets verts sur place…) ; ainsi que la mise en place d’habitats spécifiques pour la faune (nichoirs pour les oiseaux et refuges à insectes, tas de bois ou de pierres….).

La TVB constitue un atout pour favoriser la végétalisation des espaces urbanisés, notamment sur les continuités écologiques identifiées. Ceci contribue à réduire l’effet d’ilot de chaleur urbain et favorise l’infiltration naturelle de l’eau qui concourt également à rafraichir les espaces urbains.

De plus, un travail important a été réalisé sur l’éclairage urbain pour éviter la pollution lumineuse des espaces de nature. En matière d’assainissement, dans la mesure du possible, des solutions de récupération et de réutilisation des eaux de pluies sont employées. Enfin, les aménageurs sont incités à verdir les bâtiments au moyen de toitures ou murs végétalisés.

Date de lancement

Réalisation engagée depuis

Lancement de l'étude en 2012, plan voté en 2014.

Partenaires de la solution

La Région Ile-de-France a subventionné le projet à hauteur de 70 000 €.
Le Conseil Départemental et les services de l'Etat, l'Office National des Forêts, des associations et entreprises, les villes du territoire et des gestionnaires de réseaux ont participé à l'élaboration du plan d'ensemble.

Points de vigilance pour le déploiement de la Solution

Le premier enjeu d'un tel projet est d'associer beaucoup d'acteurs différents et d'en obtenir la meilleure concertation possible.

Chiffres clés illustrant le déploiement et les résultats de cette Solution

Financement : 120 000 € pour l’élaboration du schéma de trame verte et bleue (dont 70 000 € de subvention de la Région Ile-de-France) puis environ 20 000€ /an pour mener les actions de préservation de la biodiversité.
Label : La Communauté d’agglomération est labellisée Stratégie nationale pour la biodiversité pour son schéma de TVB.

Performances, impacts et résultats

Environnementaux
Préservation de la biodiversité.

Sociaux/sociétaux
Amélioration du cadre de vie